entre aventure, poésie et combat pour le pain.
Inspirée par la marche du sel de Gandhi, galvanisée par le Boudhâne de Vinoba et enfin enthousiasmée par Jaï Jagat 2020, la Caravane « Pour que Vive la Terre » s'inscrit dans le long processus d'une recherche de vérité propre à la non-violence gandhienne.
Il n'est pas suffisant de dénoncer les abus du libéralisme actuel, du lien quasi-sacré qu'il y a entre les Banques mondiales, les multinationales et les politiques du statu-quo pratiquement immobiles.
Il est urgent en prônant la non-violence gandhienne de pointer du doigt ce qui fait sa force :
Principalement sa dimension spirituelle, l'écoute de la petite voix intérieure qui faisait dire à Gandhi que celle-là ne trompe personne.
Elle est fondée sur le nécessaire sacrifice de sa vie orientée vers une exigence de démarcation par rapport aux courants médiatiques ou médiatisés.
Par une restitution personnelle et collective par rapport aux abus perpétrés par notre civilisation libérale envers les peuples ex-colonisés mais toujours soumis aux dictatures économiques occidentales.
Par l'acceptation intrinsèque d'une vie sobre, ascétique et l'indispensable retour en arrière ou un bond en avant, c'est selon, face à une industrialisation inique (appelé aussi « développement ») et dommageable pour redécouvrir un mode de vie en harmonie avec les peuples, le cosmos, les autres et soi-même. Et si on osait une économie non-violente ?
C'est pourquoi, Gandhi International avec la collaboration artistique de Médiane et Compagnie a organisé cette Caravane des alternatives paysannes et urbaines afin de rencontrer tant en Afrique qu'en Europe ( 2 continents, 5 pays, 19 villes) les acteurs de la transformation de nos vies, loin des chimères dues au transhumaniste, par exemple, cette fuite en avant qui laisse de côté les femmes et les hommes ordinaires et privilégie encore une fois les nantis d'un système économique fondé sur la peur, la menace, le profit et la domination.
Il est temps de se réveiller, la planète est souillée des abus de ceux qui ne veulent rien faire pour changer le processus de dégradation.
« Pour que vive la Terre » est un cri de gens ordinaires conscients des limites de nos sociétés et de leur impuissance à changer de cap.
Avec Gandhi nous lançons : « Sois le changement que tu veux voir advenir ».
Avec Rajagopal : « Pour un monde différent, ne sois pas indifférent ! »
Avec le Pape François : « Un Toit, un Travail, une Terre ! Pour vivre dignement ! »
Avec Luther King : « J'ai fait un rêve ! »
Avec Lanza del Vasto : « Que dire de la Fatalité faite de mains d'hommes ».
Enfin avec Jésus de Nazareth, loin du « blak friday » consumériste, nous préférons un Vendredi Saint, celui du don de soi pour un combat éternel pour la Vie.
Cela n'a rien de confortable, ni ne pose la question d'un dédouanement facile moyennant quelque don gentil.
Cela implique une exigence salutaire tant personnelle que collective.
Ainsi, notre action se veut proche de ceux qui subissent les guerres civiles entretenues par les puissances occidentales, de ceux qui migrent parce qu'on a accaparé leurs terres pour l'agrobusiness, de ceux qui voient leurs pays dévastés par la sécheresse, les inondations, la fonte des glaces, de ceux qui sont menacés d'extermination par les bombes nucléaires illégitimes et immorales puisque orientées sur des populations civiles.
La liste pourrait être encore plus longue. Quel héritage à nos enfants et petits-enfants !
Nous irons donc à la rencontre de ceux qui subissent ! Eux nous diront, car ils savent la dure peine!
Merci pour votre écoute.
Louis Campana, Président de GI.