Combien ont pu être prétentieuses nos recherches des alternatives urbaines et rurales !
Parcourir le Sénégal, le Maroc et l'Espagne avec ces quelques exemples d'alternatives réelles comme l'agro-écologie, la permaculture, les plantations d'arbres dans le désert actuel de Dakar, Cap-vert, devenu stérile, a pu paraître comme défoncer de portes ouvertes, puisque le CCFD le pratique depuis des années, les Colibris aussi et maintes associations de retour à la terre, ainsi que l'Arche de Lanza del Vasto depuis 1948.
Notre caravane a cependant été témoin des dégâts construits de mains d'hommes ou de têtes d'hommes, puisque le redéploiement ardu et courageux de reconstruction de vies par des associations menées par des capitaines sans galons est bien réel.
Ils ont osé la main tendue aux migrants ou aux abandonnés d'une civilisation en bout de souffle, rejetant ce qu'elle avait produit.
Certains se sont élevés contre des pollutions insensées et chaotiques.
Ce qui m'est apparu de plus évident, c'est l'obsolescence des valeurs de ce monde.
Je crois que le Covid19 vient comme une cerise sur le gâteau ou l'allongement du nez de Pinocchio, "couronner" cette obsolescence, d'une manière dramatique certes, mêlant les abus et les mensonges d'une globalisation entretenue par des logiques de pouvoir, de contrôle des peuples, de peur et de profit pour quelques uns.
Je lis sur les médias qu'il y avait un avant et qu'il y aura un après Covid19.
Toutes ces fausses valeurs vont-elles se refaire une beauté ? Trouvera-t-on encore des capitaines d'industries pour continuer ces œuvres destructrices d'humains avec la bénédiction des banques centrales et des politiques dangereux ?
" Pour que vive la Terre " est une proposition basée sur la certitude que notre Terre-Mère peut à tout moment, par n'importe quels moyens, se débarrasser de microbes et virus insolents que représente malheureusement notre humanité.
" Nous appartenons à la Terre " disent les peuples premiers, mais nous avons eu la prétention d'en disposer à volonté, sans frein ni mesure.
Il lui suffit d'un coup d'épaule pour nous inonder ou nous brûler ou nous anéantir par des secrètes manipulations dont elle a fait preuve par le passé, un volcan surexcité, une météorite, ou un virus.
" Pour que vive la Terre " est une recherche d'approches d'une économie autre, non-violente, sobre et pauvre, solidaire et locale, spirituelle et religieuse, car il n'y a pas de spiritualité désincarnée.
Jusqu'à attendre un salut venu d'ailleurs puisque nous faisons montre d'une incapacité notoire à nous réguler et à vivre en paix. Mais là, c'est un chrétien qui parle qui ne veut rien imposer, seulement éclairer et témoigner !
Des milliards d'euros et de dollars vont être déployés pour relancer l'économie, preuve que les dirigeants, ceux d'en-haut, ne comprennent rien.
La sagesse populaire, ceux d'en-bas, se contenterait qu'on lui lassât prendre en main, humblement, les choses de la vie de tous les jours.
Cultiver un jardin familial avec quelques animaux domestiques élevés avec respect et un verger varié, d'où le redéploiement en zone rurale des maltraités des cités infernales, des esclaves de l'économie de marché.
Réapprendre à filer la laine et décortiquer des amandes, le soir au coin du feu, chanter et danser, trier les pommes, plutôt qu'être abrutis par des séries télévisées sans queue ni tête.
Bref, changer de paradigmes et de logiciels. Oui, non ? Et si c'était cela notre avenir ?
La caravane aurait-elle servi à cela à ceux qui l'ont proposée et vécue, à ceux qu'elle a rencontrés ?
Ce serait déjà un sacré profit ?
Louis Campana
écrit en mars 2020
Liens
Adhésions
Nous nous permettons, en ce temps de confinement qui aura un terme, de considérer qu'une association comme Gandhi International ne peut survivre sans adhérents.
Y aura-t-il une reprise de la Caravane avec Jaï Jagat ? Personne ne le sait.
Adhérer ou faire un don à GI est cependant nécessaire pour nous permettre de prendre les bonnes décisions et poursuivre nos objets statutaires.
Voir sur le site www.gandhiinternational.org
En vous remerciant chaleureusement.