Info-lettre - août 2021
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ?
La conscience et la construction de la Personne
Comme pour chaque Newsletter de GI, de nombreuses réactions des lecteurs manifestant leur intérêt ou leur désaccord avec les contenus. En tout cas, elles ne les laissent pas indifférents.
Dans un premier temps, je tiens à présenter mes excuses à Margarete (la responsable de l'Arche de Lanza del Vasto) qui s'est sentie mal à l'aise dans la News de GI précédente. Ce n'était bien entendu pas le but. Le moment choisi pour l'interroger n'était pas idoine (obsèques de Jean-Baptiste), la question soulevée inopportune à ce moment-là. Pardon, donc... J'ajoute que Margarete n'a pas apprécié que je lui fasse jouer le mauvais rôle de la responsable qui se défile. Là aussi, excuses, je connais par ailleurs son engagement personnel sur tous les combats.
Je ne suis pas cependant un féru en matière de propos politiquement corrects. J'en ai même un net mépris et pour tout dire c'est une discipline qui impose l'art du mensonge, de la manœuvre et de la manipulation.
Certains m'ont aussi entendu me méfier de ce que l'on nomme «communication non-violente». Il s'agit d'une magnifique et redoutable habileté à faire reconnaître à l'adversaire un art subtil, qui ne peut qu'aboutir en toute « transparence » (disent-ils) et devant témoins à la supériorité de celui qui se sert de cet outil...de manipulation...
Je concède que ce fut une expérience mauvaise me concernant et incriminer la technique de la communication non-violente peut paraître exagéré.
Les USA, durant la crise ukranienne de 2004, ont largement contribué à la Révolution Orange de ce parti ukrainien face à la Russie en faisant adopter des attitudes non-violentes (ou plutôt sans violence) afin de permettre aux lobbies d'attirer les entreprises les plus intéressantes dans le giron américain. Voilà une belle initiative sans violente avec le sens des affaires.
Mais revenons à nos moutons... Qu'est la non-violence ! J'entends déjà d'ici quelques gorges chaudes qui rigolent : « Il se prend pour qui ! » Que chacun se rassure, je ne vais citer que les auteurs dûment patentés en la matière. Ahimsa, ne pas nuire, ce qui suppose une vraie bienveillance. Sathyagraha, le fait d'être saisi par la vérité, devant laquelle on s'efface.
Rajagopal compare les marches Janadesh 2007 et JanSathyagraha 2012 à la force libératrice de la non-violence pour des millions de sans-terre. Marcher pour interpeller les autorités, prendre à témoins les populations locales visitées du bien-fondé des revendications pour la justice. Accepter les souffrances dues à l'effort, la fatigue et la faim, la chaleur du jour, la rigueur des meetings qui n'en finissent pas. Le travail sur soi pour persévérer, comprendre la situation, se préparer au pire ou à la victoire. Ainsi grandir et acquérir la force d'assumer sa propre vie... et devenir libres de l'intérieur. De parias de la société, devenir acteur de sa vie... (Site GI, les documentaires de l'association Shanti)
Pour Gandhi, l'action non-violente, en trois temps : Swaraj, Swadeshi, Trusteeship. Swaraj : Une marque de tracteurs agricoles porte ce nom en Inde comme symbole : Indépendance, énergie, force, empoverment, autonomie politique, force des villages autonomes, autonomie alimentaire. C'est tout cela le Swaraj, à l'inverse du pouvoir venu d'en-haut qui dirige tout, dictature rampante qui stérilise et rend obéissant. Pour l'obtenir, Gandhi a lutté toute sa vie face à la couronne britannique qu'il a associée à une civilisation « diabolique » aux buts avoués de conquête et de soumission de peuples. Il a fait remarquer aux Britanniques qu'ils étaient d'un grand raffinement, d'une capacité à gérer administrativement les peuples inégalée, qu'ils savaient être courtois et polis, intrépides et courageux, qu'ils avaient un code judiciaire des meilleurs mais que derrière cette façade, ils étaient des bandits et des ennemis de l'humanité, y compris pour leur propre peuple. Ainsi le Swaraj est le contraire du pouvoir centralisé de la Couronne britannique, le contraire de la colonisation comme méthode de civilisation, le contraire d'une science échappant aux possibilités des plus modestes. A ceci, il oppose la science des villages directement accessible à quiconque moyennant formation et éducation.
Ainsi nous arrivons au Swadeshi. Capacité personnelle et/ou familiale, villageoise d'accéder à son propre pouvoir sur sa propre vie, d'abord par prise de conscience de soi, femme ou homme de ce temps et donc responsable de ses actes. Travail des mains pour subvenir à ses besoins, habilité manuelle à développer, prendre soin de soi, de sa santé, éduquer vers cet objectif, prendre des dispositions pour faciliter la vie de chaque jour, autonomie alimentaire, ressources en eau, en énergie localement et directement accessibles. Adhésion au soi profond par la méditation, la réflexion, l'échange... Le rouet comme symbole du Swadeshi...
Enfin, le trusteeship, mot difficilement traduisible. Priorité de l'éthique sur quelques considérations que ce soit. Prise en charge des carences des autres, redistribution des profits, on peut y mettre tout ce que l'on veut vers une indispensable socialisation qui tienne compte des plus pauvres, des déshérités par le fait surtout de leur donner les moyens de l'autonomie personnelle par une tutelle temporaire et limitée. Lire le talisman de Gandhiji, en annexe.
Au demeurant, Gandhi, en pragmatique, ne s'étonne pas de voir son ami et bienfaiteur Jamnalal Bajaj, qui avait aux temps des luttes anti-coloniales goûté avec lui aux délices des « Hôtels de Sa Majesté » (comprenez la prison), s'investir dans l'industrialisation de produits de nécessité immédiate et devenir en quelques décennies une multinationale. C'était pour lui, une façon d'inventer ce trusteeship, en fabricant à bas coût des objets usuels courants qui faisaient défaut. Une façon aussi de soutenir l'idée que la technicité et les découvertes n'étaient pas que l'apanage des riches, mais la créativité des masses laborieuses pouvait servir un certain progrès bien compris et intelligent. Pas plus Gandhi que Lanza del Vasto ne sont contre le progrès dès lors que celui-ci permet aux plus humbles d'entrer en possession de compétences et de moyens propres à les élever.
Voilà, ce qu'est la non-violence gandhienne, pas une prose de salon ou une conversation de bons mots entre gens bien. « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !» C'est un sketch de Jean Yanne. Pas un monde de rêve !
Lorsque l'on vient me dire que les scientifiques, les politiques, les économistes et les banquiers font ce qu'ils peuvent pour gérer les « crises » que ce soit la Covid, ou autres convulsions économiques, financières ou sociales, je dis « non ! ». C'est faux !
Tous ont un objectif, qu'ils soient chinois, américains, russes, indiens, européens ou africains : la globalisation des structures mondiales au service des plus « compétents », c'est-à-dire, eux-mêmes, de leurs intérêts particuliers ou collectifs, au point de dire d'une manière officielle que la Terre peut supporter 500 millions d'individus, voire 1 milliard mais pas plus (entendu en Inde sur les ondes de la BBC, et rapportés par un ami !) pour que la vie sur cette planète soit agréable et permettre grâce à l'intelligence artificielle de devenir immortels.
Il est monstrueux que les élites mondiales puissent encore faire croire à une mondialisation, une globalisation heureuses et justes. Comment les femmes et des hommes ordinaires peuvent-elles ou veulent-ils se laisser encore berner ou influencer ? C'est incompréhensible et l'histoire nous dira que cette attitude était celle d'une dés-errance, d'une capitulation coupable pour préserver un certain confort ou une paresse.
Nos jeunes deviendront des serfs informatiques, ligotés par des contraintes fallacieuses et coupables moyennant un salaire de subsistance, seront-ils capables de désobéir et de s'orienter librement ? Je ne sais pas ! Je n'en rajoute pas. Que faire ? Peut-on contrer la folle violence des États et des super-structures instituées qui veulent en avoir le monopole ?
Vivre !
Sans tenir compte de leurs calculs ou de leurs manigances. Tous sont de braves gens qui élèvent leurs enfants avec beaucoup de cœur et de responsabilité, comme au temps de Gandhi les tenants de la civilisation britannique. Mais comme dit Shantidas (Lanza del Vasto) ils se trompent et nous trompent.
Revenons donc à une économie tribale du quotidien, sobre, belle et artistique, joyeuse et festive. Plongeons-nous dans notre for intérieur, source inépuisable, dans cette eau dont la Samaritaine, laissant sa cruche au bord du puits, dit qu'elle coule à l'intérieur d'elle-même de façon intarissable, vive et féconde (Jn 4, 5-42).
La mort n'est rien, puisque la Vie est une maladie sexuellement transmissible et dont l'unique issue et valeur, par delà les tribulations multiples, est la mort, comme un passage...
Ne nous laissons pas voler ce trésor gratuit et je répète mon texte des News de GI d'Août 2020 à propos d'Etty Hillesum : « Elle affirme avec constance et un certain bonheur que « la Vie est belle » et, malgré l'impossibilité de sortir d'un certain périmètre qui s'amenuise progressivement jusqu'au départ vers Auschwitz, elle affirme sa capacité volontaire d'autonomie et que rien ne pourra lui ôter de la tête que la vie vaut la peine d'être vécue y compris en allant vers la mort. La conscience du vécu est la Vie, références notables à l'évangile de Mathieu et des Béatitudes citées à plusieurs reprises dans son livre « Une vie bouleversée » :
La conscience du vécu est la Vie, Malgré épreuves et souffrances, Elle est le lieu de construction de la Personne.
Louis Campana, août 2021
En annexe, le talisman de Gandhi

Textes divers pour se prémunir contre les obligations vaccinales
SERMET d’HIPPOCRATE
Je ne mettrai à personne du poison si on m'en demande et ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion
CODE DE DEONTOLOGIE MEDICALE art 26 code santé publique
Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas lorsque le malade en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé de ses conséquences
CODE DE NUREMBERG de 1947
Stipule que 'le consentement volontaire du suejte humain est absolument essentiel ; Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques a repris cette interdiction contre toute expérimentation involontaire dans son texte de 1966 qui stipule 'nul n peut être soumis sans son consentement A une expérience médicale ou scientifique
DECLARATION DE GENEVE (1948) pour les médecins
Je respecterai l'autonomie et la dignité de mon patient je n'utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques même sous la contrainte
DECLARATION d’HELSINSKI de 1996 (signée par 45 pays dont la France)
(25 )la participation d'une personne capable de donner son consentement éclairé à une recherche médicale doit être volontaire, bien qu'il puisse être opportun de consulter les membres de la famille o u les resp onsables d e la communauté, aucune personne capable d e donner son consentement éclairé ne peut être impliquée dans une recherche sans avoir donné son consentement libre et éclairée
CONSEIL d’OVIEDO (1997) signé par 29 pays dont la France art S
Idem consentement libre et éclairé de la personne
LOI KOUCHNER du 4 mars 2002 artl;llll-4
Toute personne prend avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et préconisations qu'il lui fournit, les décisions concernant sa santé ; le médecin doit respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d'interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d'accepter les soins indispensables mais aucun traitement ou acte médical ne peut être pratiqué sans le consentement de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment
ARRET SALVETT! (2002)
Selon lequel aucun traitement médical n'est obligatoire au sein de l'union Européenne ; Un arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme rendu en 2002 a précisé « qu'en tant que traitement médical non volontaire, la vaccination obligatoire constitue une ingérence dans le droit au respect de la vie privée garanti par l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'homme et des libertés fondamentales -arrêt Salvetti c/ltalie CEDH Décision du 9 Juillet 2002 No 42197/98
ARTICLE 16.1 16.2 16.3 du Code Civil/
Chacun a droit au respect de son corps Le corps humain est inviolable (ce qui valable aussi pour le test !) /La loi assure la primauté de la personne
/ Il ne peut être atteint au corps sans le consentement de la personne
Et enfin
DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE l'HOMME de 1948
Art 3 tout individu a droit à la vie, à la LIBERTE et à la sûreté de sa personne
La peur, le premier et le seul virus à éradiquer
La Peste était en route vers Damas et croisa la caravane d'un chef dans le désert.
"Où allez-vous si vite?" s'enquit le chef.
"A Damas, j'ai l'intention d'y prendre mille vies."
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: "C'est cinquante mille vies que vous avez prises, non mille".
"Non, dit la Peste. J'en ai pris mille. C'est la peur qui a pris le reste."
Anthony De Mello, jésuite indien
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