Info-lettre - juin 2021
« On vit une époque formidable »
J'hésite à choisir entre ces deux options pour caractériser ce temps :
La première m'apparaît comme une prison dans laquelle chacun cherche le moyen de s'évader, pour l'un une évasion psychologique en exigeant de la direction l'eau chaude et l'eau froide, des robinets en métal précieux, et une nourriture de palace. Pour un autre, un immense téléviseur mural projetant des images d'un monde floral, animal, végétal des réserves africaines. Un autre, la possibilité d'assouvir ses instincts reptiliens à l'envi sans restriction et en respectant sa « liberté » foncière. Personnellement, je demanderais tout simplement la clé pour pouvoir sortir comme le proposait, en son temps Shantidas (Lanza del Vasto).
La deuxième option ? Un asile de fou. Dans cet asile, protecteur s'il en faut, un fou, son entonnoir sur la tête, « sain » d'esprit, est à la grille d'entrée et interroge les passants, à l'extérieur : « Pourquoi courez-vous ? Vous êtes nombreux là dedans ? Vous avez peur ? » Aucune réponse des gens normaux de l'extérieur, pas de temps à perdre ! Bof... De quel côté de la grille est-on fou ?
J'ai fait cette nuit, un rêve improbable, comme le sont les rêves !
Bill Gates donnait une réception dans une clairière féerique. Orchestre, piste de danse, des invités en tenue de soirée et une valse viennoise commençait. Melinda et Bill s'élançaient pour cette valse et Isabelle et moi leur emboîtions le pas. Au cours de la soirée, Bill vient me voir et me dit : « Je me souviens parfaitement de toi à l'Arche lorsque j'étais jeune curé dans le Lot, et tu m'avais dit que c'est le cœur de l'homme qui est malade, pas le monde ! »
C'était un rêve avec toutes ses invraisemblances, mais tout de même, comme c'est étrange !
Si c'est le cœur de l'homme qui est malade, Monsieur Gates, y a-t-il un vaccin ou, à la limite un médicament ? Pourquoi êtes-vous venu occuper mon esprit en cette nuit ? Avez-vous une solution ? On ne peut se résoudre à confondre la vraie vie avec une prison ou un asile de fou.
Il doit bien y avoir à un moment sur la piste de danse quelqu'un qui donne le tempo pour que la danse commence ou s'arrête.
Je me souviens, à Kandi, superbe ville du Sri Lanka que d'aucuns nomment la plus belle ville du monde parce qu'entièrement recouverte de végétation tropicale, la rencontre d'un jeune bouddhiste. Nous nous promenions Christophe Grigri et moi dans un parc à proximité du temple de la Dent (de Bouddha) lorsque ce jeune homme nous accoste et nous propose une visite guidée des saints lieux et de la ville. Nous acceptons et le voilà qui nous fait un commentaire général intéressant de son engagement bouddhiste, avec détails sur une vie végétarienne sans stupéfiant, sans alcool et à l'écoute de la souffrance des autres. Magnifique témoignage !
Contents de ce temps passé avec lui, nous l'invitons à un repas dans un restaurant de familles tout près du temple. Nous commandons un repas frugal, végétarien et un jus de fruit et lui proposons de choisir sur la carte ce qui lui fait le plus plaisir.
Il commande un plat de poulet, riz et une bière.
Nous le regardons, stupéfaits ! Nous l'interrogeons sur ses dire cinq minutes plus tôt.
« Il faut bien vivre ! » nous répondit-il sereinement. La voie du milieu ?
Oui, il faut bien vivre cette époque formidable et cela ne dépend que de notre choix, comment la vivons-nous cette époque unique dans notre histoire? Sereinement ?
Le cœur de l'homme malade comment le soigner si ce n'est par l'Amour, le don de soi et la sérénité ? A quoi sert un vaccin si le cœur est toujours mal ? A quoi servent les médicaments, quels qu’ils soient si la paix intérieure est fugace ou absente ?
En tout cas, une constatation d'une évidence inquiétante. J'ai pu pointer du doigt un déficit de coordination entre les gens qui, au départ, ont une vision plus ou moins commune, et qui, du moins, puisent leurs références de vie dans le même registre. Ainsi dans les familles, les cercles d'amis, les associations ou communautés, même dans les couples, même dans l’Église, j'assiste, très surpris, au démantèlement d'une unité, autrefois peut-être précaire mais protégée, vers des prises de position contradictoires voire radicalisées. La Covid et surtout sa gestion par les autorités (et ceux qui les inspirent!) ont bouleversé la donne.
Je me souviens avoir lu ceci :
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.»
Et ailleurs :
« Que votre oui soit oui et votre non soit non ! »
Étonnant et curieux, cette comparaison que j'ose entre les exigences à suivre le Christ et les conséquences de la Covid !
Donc, voie du milieu ou choix radical ?
Devant un questionnement de ce genre on peut choisir plusieurs attitudes : la neutralité, le conflit brutal, la fuite en avant et l'abandon de son intégrité. La non-violence, qui devrait exclure ces quatre positions, est un refus actif, presque prémédité, en prenant conscience des enjeux.
Pour ceux qui connaissent la suite de ces versets en Mathieu 10, je les invite à retrouver l'essentiel, nous ne pouvons bâtir sur le sable ou sur des avis, mais sur un roc, cette intuition qui surgit du dedans et vous brûle le cœur, remet toutes choses au rang des phénomènes qui passent et se dissipent.
Quohélet, l'auteur de l’Ecclésiaste nous fournit par ce texte une bien curieuse énigme :
« Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui est arrivé arrivera encore. Rien de nouveau sous le soleil. Quand on vous dit de quelque chose : « Venez voir, c’est du neuf », n’en croyez rien ; la chose dont il s’agit a déjà existé dans les siècles qui nous ont précédés. Les hommes d’autrefois n’ont plus chez nous de mémoire ; les hommes de l’avenir n’en laisseront pas davantage chez ceux qui viendront après eux.
Ce roi célèbre (Quohélet est identifié au roi Salomon (NDLR)) lui a paru un personnage commode pour l’objet qu’il se proposait, c’est-à-dire pour montrer la vanité de toute chose. Salomon, ayant vu le sommet de la gloire et de la prospérité, a été mieux placé que personne pour découvrir le creux absolu de tous les mobiles de la vie humaine et la complète frivolité des opinions qui servent de base à la société. »
commentaire d'Ernest Renan en 1881
Ceci dit, je vais boire une bière au bar le plus proche, puisque c'est maintenant permis !
Je vous souhaite une époque formidable, quoique énigmatique !
Gandhi et la médecine
« Le microbe n'est rien, le terrain est tout ». L'histoire veut que cette phrase ait été prononcée par Louis Pasteur sur son lit de mort, reconnaissant ainsi la pertinence de la théorie de Claude Bernard, physiologiste du 19ème siècle et père de l'homéostasie, l'équilibre de notre milieu intérieur.
Faut-il ôter le symptôme ou soigner la personne ?
Une société urbanisée, des emplois stressants, un environnement malsain, des radiations de toutes sortes, des prêts à rembourser, des familles éclatées, des maladies structurelles, une nourriture trompeuse, etc...comment maintenir un équilibre dans toutes ses éclaboussures ? Ce sont bien des « vices » de cette civilisation que Gandhi a déclarée « diabolique » au sens de mensongère, irresponsable et voulue...
Pour lui, prendre soin de sa santé passe par la sobriété, une nourriture locale et saine, non tributaire du commerce international. Tout un programme !
Voici un texte de Gandhi, tiré de son livre Hindj Swaraj, édité en 1911, traduit par Lanza del Vasto dans la collection « Pensée gandhienne » sous le titre « Leur Civilisation et notre Délivrance », Édition Denoël, page 105 et suivantes...
Je vous expose le point de vue que j'ai adopté, mais il n'a rien d'original. Les écrivains occidentaux ont employé des termes beaucoup plus brutaux que moi en ce qui concerne les hommes de loi et les médecins. Un écrivain a même mis au pilori tout l'ensemble du système moderne qu'il a représenté comme un arbre dont les branches parasites sont diverses professions, le droit et la médecine entre autres ; la vraie religion en forme l'axe. L'immoralité est la base de cet arbre étrange. Ainsi, vous le voyez, ce que je vous dis, je ne suis pas le seul à l'avoir pensé, c'est l'expérience de beaucoup de gens. Il fut un temps où j'avais une grande admiration pour la profession médicale. Je désirais même devenir docteur pour le bien du pays. Maintenant, je ne vois plus les choses ainsi ; et je comprends pourquoi les médecins ne sont pas très honorablement considérés parmi nous. Les Anglais ont sans doute tiré profit de la profession de médecins pour mettre la main sur nous. On sait que certains médecins anglais ont usé de leur profession pour obtenir des avantages politiques de la part des souverains asiatiques. Les docteurs nous ont presque complètement détraqués. Je pense souvent qu'un charlatan vaut mieux qu'un médecin hautement qualifié. Examinons la question : le travail d'un médecin est de prendre soin du corps, ou, plus exactement, de débarrasser le corps des maux qui peuvent l'affliger. Comment ces maux arrivent-ils ? Sans doute à cause de notre négligence et de notre laisser-aller. Je mange trop, j'ai une indigestion ; je vais chez le docteur qui me donne un médicament, et me voilà guéri. Je recommence donc, et je n'ai plus qu'à prendre des pilules. Si je ne les aurais pas eues la première fois, j'aurais souffert des maux dus à ma gourmandise et n'aurais pas recommencé. Par son intervention, le médecin me permet d'en prendre à mon aise. Mon corps se sent mieux, ma volonté s'affaiblit. C'est pourquoi un recours fréquent aux médicaments affaiblit le caractère. Admettons que j'aie un vice, et qu'à cause de lui je tombe malade : le docteur m'en guérira, et l'avantage que j'en tirerai sera de pouvoir me laisser aller à mon vice. Si le docteur n'était pas intervenu, la nature aurait fait son travail, j'aurais acquis le contrôle de moi-même, me serais libéré de mon vice, et en serais devenu plus heureux. Les hôpitaux sont les lieux de propagation du péché. Les hommes prennent de moins en moins de soin de leurs corps, et l'immoralité augmente. Les médecins européens sont les pires de tous. Pour soigner des corps humains qui ont été négligés, ils tuent annuellement des milliers d'animaux, et pratiquent la vivisection. Aucune religion ne sanctionne ces actes, et tout le monde reconnaît qu'il n'est pas nécessaire de sacrifier autant de vies pour le seul bien de nos corps. Ces docteurs offensent notre instinct religieux. La plupart de leurs médicaments contiennent ou de la graisse animale, ou des produits à base d'alcool, qui tous deux sont tabou aussi bien chez les Hindous que pour les Mahométans. Nous pouvons évidemment déclarer que nous sommes civilisés, que les prohibitions religieuses sont de la superstition, et nous laisser volontairement aller à nos désirs. Il n'en demeure pas moins que les médecins nous incitent à ce laisser-aller, et qu'à cause d'eux nous avons perdu toute maîtrise de nous-mêmes et nous nous sommes amollis. Dans ces conditions, nous ne sommes plus bons à servir notre pays. Étudier la médecine européenne, c'est s'enfoncer davantage dans l'esclavage. Il vaut la peine d'examiner quels sont les motifs qui nous ont fait adopter la profession de docteur. Ce n'est certainement pas afin de servir l'humanité. Nous devenons médecins afin d'acquérir des honneurs et des richesses. J'ai essayé de vous montrer en quoi cette profession, loin d'être un moyen de servir l'humanité, était au contraire une insulte au genre humain. Les médecins font étalage de leurs connaissances, et touchent des honoraires exorbitants. Leurs préparations, dont la valeur réelle n'est que de quelques sous, coûtent des centaines de francs. Les gens se sentent complètement dupés, dans l'espoir d'être débarrassés de leur maux. Les charlatans – et nous en connaissons – valent mieux que ces bienfaiteurs de l'humanité.
Ce ne sont pas les médecins de familles, honnêtes serviteurs, disciples d'Hippocrate et de son serment que voici qui sont visés.
- Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine.
- Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.
- J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
- Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
- J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
- Je ne tromperai jamais leur confiance.
- Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail.
- Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
- Je ferai tout pour soulager les souffrances.
- Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne provoquerai délibérément la mort.
- Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences.
- Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
- Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
- Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
L'Ordre des Médecins, l'OMS, Big-Pharma sont-ils concernés, 110 ans après, par cette interrogation de Gandhi ?
Je laisse donc chacun juge, en donnant quelques pistes... Suis-je coquin !
Que chacun donc préserve l'intégrité de son corps et... de son âme, du même coup !
Peut-on accepter de devenir les esclaves d'un système médical globalisé, incompétent en la matière mais efficace et mercantile ?
Comment dois-je interpréter l'adaptation de ma propre Église à un gouvernement mondial, à la mode chinoise, considérant les non-vaccinés comme des égoïstes n'ayant aucun sens du bien commun ! Un vaccin, Sauveur du monde ? J'espère toujours en un Autre.
On en reparlera dans dix ans...ou même avant !
Je suis plus que perplexe !
Louis Campana, juin 2021
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Une vidéo sur SUD-RADIO, Bercoff interroge Xavier Bazin :
https://www.youtube.com/watch?v=MdoGJVZczUU
Big Pharma démasqué !
Quelques citations sur l'événementiel :
« La presse a quelque ressemblance avec ce coq qui croyait que sans son cocorico le soleil ne se lèverait pas »
François Mauriac, écrivain
« Rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui. »
Charles Péguy, écrivain
« J'appelle « journalisme » tout ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui. »
André Gide, écrivain
« Ce qui est inquiétant aujourd'hui, c'est que les nouvelles de cette heure ne sont plus valables dans dix minutes. »
Adolfo Peres Esquivel, Nobel Paix 1980
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